Festival des Savoirs partagés

Un mélange vivant

Au clavier se trouve la rêveuse et intangible Marianne.

Je suis contente d’avoir la chance de parler du Festival des Savoirs partagés. À celui ou celle qui me lit, je te souhaite de voyager dans le temps, et suivre une anecdote bien subjective.

Je connais le Festival depuis mon adolescence, depuis mes 15 ans pour être précise. Il y a tellement de souvenirs liés à cet événement de quartier que je vais simplement raconter ce qui me vient en tête. Ce sont des rencontres inattendues. Ces journées sont des trésors pour apprendre à mieux se connaître. C’était l’occasion de se surpasser en bracelet en élastique à l’époque où c’était une mode. Nous avions même fait un atelier de tressage de cheveux et de dreadlock. Je me suis découvert l’envie d’aider à l’atelier d’argile avec une certaine Françoise alors que je n’ai jamais eu beaucoup de patience, surtout ado.

À chaque année, il est impensable d’imaginer uniquement répéter les ateliers de l’année précédente, car tout est si spontané et inconnu. Bien réellement spontané; un garçon m’a raconté qu’une année où j’étais absente, une femme inspirée par tous les échanges qui avaient lieu a mentionné son désir de montrer comment faire des animaux en ballounes. Le lendemain, le matériel avait été acheté et cette femme s’est révélée une source d’inspiration pour bien d’autres, dont ce garçon. Par inconnu, j’entends à nouveau mon amie qui réfléchissait à ce qu’elle avait envie de faire découvrir au cour de son atelier. Quelque chose en lien avec son travail? Sa passion pour la couture ou la cuisine? Il y a tellement de possibilités.

D’autres talents sont innés et n’attendent plus qu’à être transmit. Un père de famille réparait le vélo de son fils. Il a avoué, aucunement impressionné par l’idée de montrer ce talent lors du Festival : « J’ai grandi en réparant des vélos. » J’ai également fait la rencontre de mes nouveaux voisins récemment. Avec le Festival qui s’en vient, je les ai aussi invités. L’un d’eux a simplement lâché le jour suivant alors qu’on se croisait : « De la tyrolienne ou de l’escalade, ça pourrait être intéressant? » Là encore c’était tout sauf prévisible. En tant que grande effrayée de la hauteur je n’étais pas enchantée par l’idée. Mais en discutant avec d’autres j’ai vu leurs yeux briller d’excitation et je me suis dit : « M…! Faudrait que ça marche! » Même si ce n’est pas moi qui en profite, d’autres pourront surmonter leur peur, ou affronter un défis.

Le Festival des Savoirs partagés en a marqué plus d’un. Il était la raison pour laquelle ma sœur revenait tous les ans d’Ontario à Montréal. Il est la raison pour laquelle chacun de nous se donne à fond pour l’organiser. Il y a tellement de souvenirs liés à cet événement de quartier qu’on en a fait une mémoire collective.

Vas-tu y participer cet été?