Portraits d’engagements

Des liens durables

 

Que nous soyons en temps de pandémie ou non, l’engagement des personnes en situation de pauvreté continue. Ces personnes aux prises avec de multiples problématiques, que ce soit en terme de logement, de santé ou d’accès au travail sont aussi celles qui s’impliquent pour changer les choses autour d’eux.

La préoccupation de Robert, c’est l’accessibilité au transport en commun. Il a rejoint l’ACEF du Nord de Montréal qui se positionne en faveur de la gratuité des transports. Grâce à cet engagement, Robert a eu l’occasion de livrer un témoignage devant l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).  Il évoque comment un meilleur accès au transport en commun contribue à lutter contre l’exclusion sociale des personnes à faible revenu.

Pour entendre le témoignage de Robert devant l’ARTM, suivez ce lien.

Sans être en lien avec un organisme, Céline va vers les personnes en situation d’itinérance. Elle leur apporte des bas chauds, des clémentines, des sandwichs. De quoi nourrir et réchauffer l’âme. Les paroles de Céline sont à la fois bouleversantes et inspirantes : « Je vais vers du monde plus pauvre que moi, je vais vers ceux qui ont le plus de misère. »

 

De son côté, Éric travaille comme bénévole depuis plus d’un an au Frigid’aide, un service d’aide alimentaire situé sur la Rive-Sud de Montréal. Il avait commencé à travailler pour cet organisme alors qu’il habitait tout près. Il est déménagé, mais continue d’y aller, même s’il doit prendre deux autobus pour s’y rendre. Il aime l’ambiance. « Ça me fait rencontrer du monde. J’aime jaser avec les gens. Des fois, il y a des chicanes, j’essaie de calmer le jeu. »

 

La contribution à la société des personnes en situation de pauvreté, puisqu’elle n’emprunte pas le chemin classique de l’emploi salarié, n’est pas suffisamment reconnue. Or, en y prêtant attention, nous réalisons combien ces gestes renforcent le tissus social, effrité de toutes parts, entre autre par la pandémie.

De par leur expérience de vie, les personnes en situation de pauvreté connaissent trop bien l’urgence d’agir. Elles n’attendent pas que soit reconnu leur apport. Elles se lancent, parce que, comme nous le dit Robert : « il faut bien que quelqu’un agisse. »