Le volontariat international, vu par Daniel Marineau à Dakar

Daniel Marineau est un volontaire d’ATD Quart Monde. Lui et sa conjointe, Sophie Trépanier, était dans l’équipe de Montréal pendant plus d’un an. Ils poursuivent maintenant leur mission au Sénégal, à Dakar. Nous avons demandé à Daniel de nous décrire, dans ses mots, le travail des volontaires.

« Être volontaire, c’est avoir une ambition folle! Il serait simple d’avoir un emploi, une description de tâches. Mais pour les volontaires d’ATD Quart Monde, notre description de tâches est de changer le monde afin que les plus pauvres ne soient plus oubliés. Oui, c’est difficile comme ambition.

Par exemple, ici au Sénégal où je suis, une jeune maman a été abandonnée par son mari alors qu’elle est très malade. Sa famille est très pauvre et ils n’ont pas d’Assurance Maladie au Sénégal. Pourtant, il y a des services du Ministère de la Santé pour les plus pauvres. Or, les services ne sont pas connus, ni des hôpitaux ni des très pauvres. J’accompagne donc cette maman pour qu’elle obtienne des soins.

Mais ce n’est pas que pour elle que je fais cette démarche. Mon ambition en tant que volontaire est de faire tomber cette ignorance, de trouver quels sont ses droits, à elle et à toutes les familles très pauvres.

Pour ce faire, je cherche aussi des gens qui peuvent nous aider, qui peuvent s’allier aux personnes qui vivent la grande pauvreté dans les hôpitaux, dans les pharmacies, dans les hôtels de ville. Mais encore, je me mets au rythme de cette maman. Comment vit-elle les questions qu’on lui demande? Comment se sent-elle devant les gens en autorité? Qu’est-ce qui la décourage? À quel moment veut-elle laisser tomber ses droits et se dire que ça va passer?

Nous avançons lentement, c’est vrai. Mais l’important, c’est d’être en mouvement! »