Soirée du 22 mars : Nos savoirs pour lutter contre la pauvreté
« C’est un endroit pour s’exprimer, qu’on soit riche ou pauvre, sans être jugé et avec grande dignité ». En quelques mots, Robert résume ce qu’est l’Université populaire Quart Monde (UPQM). Venus des quatre coins du Québec, des groupes de citoyens de tous milieux se réunissent cinq fois par an à Montréal pour aborder des thèmes d’actualité ou de société. C’est un lieu où on échange et on se forme : « on est tous des professeurs et des étudiants » rappelle souvent Lucie. Ensemble, les participants partent de le leurs savoirs d’expérience pour trouver des moyens de lutter contre la pauvreté.
Le 22 mars derniers, 80 personnes étaient réunies dans les locaux de l’Université du Québec à Montréal, pour présenter les résultats d’une évaluation participative. Pendant un an, un comité de recherche composé d’universitaires et de participants de l’UPQM a travaillé pour répondre à la question : En quoi l’UPQM est une façon de lutter contre la pauvreté?
De nombreux impacts ont été identifiés : sortir de l’isolement, transformer la vision de soi, s’affirmer, se mettre en mouvement, favoriser les solidarité, lutter contre les préjugés… Ce sont les participants qui se sont exprimés pour expliquer ce que l’UPQM change dans leur vie. En voici quelques extraits :
« Ça peut faire voir une vision différente et faire tomber les préjugés. Je pense qu’on peut s’apporter beaucoup. »
« A force de se faire taper sur la tête, de se faire traiter de BS*, on finit par le croire. Mais en se regroupant ensemble, on reprend conscience de notre valeur et on a l’énergie de passer à l’action dans nos communautés ».
« L’UPQM a un impact sur la pauvreté, non pas dans l’immédiat sur les effets de la pauvreté comme « j’ai faim » ou « j’ai besoin de me vêtir, de me loger », mais plutôt sur les causes de la pauvreté ».