Université populaire contre les idées fausses

« Les préjugés figent la pensée », « Ils justifient la position des personnes qui les véhiculent. Ils renforcent les privilèges de certains. Ils créent de la honte, de la colère, de l’isolement pour d’autres. »

Vendredi 3 octobre 2014, 42 personnes ont participé à l’Université populaire Quart Monde sur le thème des idées fausses sur la pauvreté.
Elles venaient de Rouyn­-Noranda, Montréal, St-Jean-­sur-Richelieu, St-Hyacinthe, Sherbrooke, Thetford Mines, Québec et Joliette. Le nombre grandissant de participants nous a encouragé à trouver un local plus grand situé près du métro Laurier.

 

Nous avons travaillé à partir des fiches sur les idées fausses en regardant les effets de ces préjugés sur les personnes et la société en général :

 

1ère idée fausse : «Y’a pas plus fraudeur qu’un BS!»

C’est faux! Ce n’est pas parce qu’on est démuni qu’on est forcément malhonnête! Si tu travailles et gagnes plus de $200, tu commences à être coupé donc c’est dur de s’en sortir!
Et les $200 n’ont jamais été indexés depuis 1987!
Certains fraudent pour leur survie, d’autres pour une vie de luxe. Une personne sur le BS est d’emblée présumé coupable alors que, dans notre système, on est censé être présumé innocent…

2ème idée fausse : « Les pauvres ne veulent pas travailler »

C’est faux : On essaie de faire porter aux personnes le poids, la responsabilité, la faute d’être pauvres alors que ce n’est pas ça!
Ceux qui ont déjà travaillé et sont sur le BS, manquent de confiance et ont peur d’avoir un échec.

C’est pas facile de trouver un travail quand on n’a pas les qualifications, quand on sait pas comment faire un CV et se présenter.
C’est aussi difficile de trouver un travail valorisant et être respecté.

3e idée fausse : «On vit bien sur le BS»

C’est faux ! Je n’ai pas eu le choix !
On a du mal à joindre les deux bouts pour la nourriture, le loyer, les habits…Ce stress joue sur la vie de couple, la vie de famille.

Avec le temps, l’expérience, je ne me soucie plus de ce que les gens peuvent dire. Je me dis : « tant que t’auras pas été dans cette situation, tu pourras jamais comprendre! »
Être sur le BS est un stress permanent qui use la santé.

On pourrait changer le mot ‘BS’, c’est pas un bien-être, on devrait l’appeler ‘mal-être’ pour faire réfléchir.

Nous avons aussi chercher à comment les combattre :

Il ne faut pas se taire. Il faut les défaire ces préjugés­, montrer que c’est pas vrai.
On disait que les préjugés, c’était pour diviser (…) Il faut essayer de créer aussi des moments où l’on se rassemble.

Et vous comment combattez vous les préjugés ?