Journée mondiale du refus de la misère (17 Octobre)

La journée et son origine

En 1987, à l’appel du mouvement ATD Quart Monde, 100 000  personnes se sont retrouvées à Paris sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro, pour affirmer leur refus de la misère. Depuis, la Journée est commémorée dans le monde entier par un nombre croissant de personnes et d’organisations publiques et de la société civile.

Le 17 octobre est une journée pour affirmer que l’extrême pauvreté est inacceptable et que c’est une violation des droits de l’homme. On peut en finir avec ce scandale si on se met ensemble et qu’on prend en compte ce qu’ont à nous dire les personnes qui vivent la grande pauvreté.

« Le 17 octobre 1987, des défenseurs des droits [humains] et du citoyen de tous pays se sont rassemblés sur ce parvis. Ils ont rendu hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence. Ils ont affirmé leur conviction que la misère n’est pas fatale. Ils ont proclamé leur solidarité avec ceux qui luttent à travers le monde pour la détruire. Là où [des hommes et des femmes] sont condamnés à vivre dans la misère, les droits [humains] sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. » – Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde

Tous les lieux où sont célébrés le 17 octobre de l’année en cours sont mentionnées sur cette carte du monde, et notamment au Québec où a lieu en général une dizaine d’événements. On y trouve également les emplacements des répliques de la Dalle du Trocadéro du premier 17 octobre 1987.

Reconnaissance par l’ONU et d’autres instances

En 1992, l’Assemblée Générale de l’ONU a décidé de faire de la Journée mondiale du refus de la misère (appellation ATD Quart Monde) la Journée internationale de l’élimination de la pauvreté. La journée est aussi reconnue par le Conseil de l’Europe ( Déclaration commune « Agir pour éradiquer la pauvreté en Europe», 17 Octobre 2012).

En 2008, le Comité international pour le 17 octobre a été créé. Composé d’une vingtaine de membres de différentes origines sociales et horizons géographiques, l’objectif du Comité est d’être un interlocuteur actif avec celles et ceux qui veulent célébrer cette journée ou inaugurer des répliques de la Dalle en l’honneur des victimes de la misère, Dalle fondatrice de la Journée.

L’action est aussi coordonnée par le Forum du refus de la misère, un réseau d’associations et de personnes engagées qui développent une connaissance basée sur ce qu’elles apprennent de la résistance, du courage et de la solidarité des populations en situation de pauvreté. Les membres du Forum contribuent au choix du thème de la Journée internationale par les Nations Unies.

La journée de tous

Rejoindre les personnes en grande pauvreté dans leur combat, c’est chercher à bâtir avec elles des relations d’égalité. C’est chercher avec elles des réponses face à l’exclusion, à partir de leur vie et de leur savoir.

Ce jour-là, que ce soit dans des écoles, sur des places publiques, à des hôtels de ville, dans des centres culturels, à l’ONU ou au cœur d’un village, des citoyens se rassemblent autour de la parole et de l’expérience des très pauvres, pour dire « non » à la fatalité de la misère et vivre des moments de rencontre, échanger et réfléchir autour de la parole des très pauvres.

Ces rencontres renforcent l’engagement de chacun et interpellent nos sociétés sur la place faite à chacun. Débats, « théâtre forum », lecture de témoignages, ateliers, contes pour enfants, expositions : ces rassemblements citoyens peuvent prendre des formes très variées pour permettre l’expression et susciter la réflexion.

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