Regards sur l’Université populaire

Myriam est étudiante en travail social à l’Université de Montréal.
Elle a participé à l’Université populaire Quart Monde du 23 février
2018 sur le thème « Nos besoins, qui les définit ? », avec pour
invitée Cécile Rousseau, pédopsychiatre et directrice de l’équipe
de recherche et d’intervention transculturelle (ERIT). Myriam nous
écrit : « J’ai ressenti un baume à l’humanité dans les initiatives
d’ATD, soit à travers cette possibilité de réellement faire du
croisement du savoir, des actions collectives concrètes et locales
par et pour les gens, et des reprises de pouvoir collectives par le
médium des arts.Vos projets d’Universités populaires, de
Bibliothèques de rue, de Festivals des savoirs partagés m’ont
grandement interpelée dans mes valeurs de respect, de
changement social, de justice sociale et de reconnaissance de la
dignité humaine. J’ai perçu à travers la mobilisation de votre
Organisme un espace sécuritaire, rempli de dignité et d’ouverture
où les gens avaient la possibilité de prendre parole à leur rythme,
de partager leurs savoirs expérientiels et pluriel. Ces valeurs de
mobilisation citoyennes font sens avec mon parcours et ma vision
du monde. »

Le 13 avril 2018, l’Université populaire avait pour thème
« L’itinérance, une réalité individuelle, familiale et sociale. » Pour
la préparer, les participants ont été dans divers lieux qui
accueillent des personnes ayant vécu l’itinérance : une maison
d’accueil de jeunes, une résidence pour personnes handicapées,
au Cap St-Barnabé, à la Ferme Berthe-Rousseau et à SOS
Itinérance. Nous mettons ainsi nos efforts en commun pour aller
constamment au devant de ceux et celles dont les idées et
l’expérience manquent encore à la réflexion sur les enjeux
sociaux qui nous concernent tous. Nous avons également
proposé différentes manières d’aborder ce sujet en questionnant
le monde des arts. Une amie du Mouvement qui travaille au
Musée des Beaux-Arts de Montréal nous a fourni quelques
oeuvres représentant cette réalité. Nous avons débuté l’Université
populaire par une présentation commentée des oeuvres. La
poésie était également au rendez-vous : un texte de l’écrivaine
québécoise Hélène Monette, mettant en scène une situation
d’itinérance, a été travaillé en petits groupes puis récité pendant la
soirée. Multiplier les points de vue, les approches et les savoirs :
c’est ainsi qu’on peut apprendre ensemble !