Porteurs de parole contre les idées fausses

« Ce fut une expérience enrichissante pour moi. Ce fut bon d’échanger avec des gens qui ont accepté de nous partager leurs positions, leurs opinions et leurs sentiments face aux idées fausses qui sont trop souvent véhiculées dans la société. J’ai le sentiment d’avoir reçu plus que donné en cette journée ».

Une militante d’ATD Quart Monde

Le 20 juin dernier, la veille de l’assemblée générale d’ATD Quart Monde, nous avons profité de la présence de membres d’un peu partout au Québec, pour les inviter à participer à une action publique de sensibilisation, autour des idées fausses véhiculées à l’encontre des plus démunis.

Cette action s’inscrit plus largement dans le cadre de la campagne « Idées fausses » menée par ATD quart monde depuis le début de l’année 2014 (découvrez la campagne ici).

Une quinzaine de membres munis de pancartes, de quiz, et de panneaux sur les idées fausses (« On vit bien sur le BS », « Les pauvres ne veulent pas travailler » etc …), se sont installés place Valois dans Hochelaga, pour interpeler les passants autour de deux questions « à votre avis, quel est le montant mensuel minimum pour couvrir les besoins de base d’une personne seule? ». « À combien s’élève le montant du BS? ». L’objectif était de mettre en lumière les ressources insuffisantes dont disposent des personnes sur l’aide sociale(le montant de l’aide sociale ne couvre pas la moitié des besoin de base), et de combattre ainsiun préjugé très répandu : « on vit bien sur le BS ».

Toutes les réponses données par les passants, 10303746_10152338506609177_7376708797454524640_nétaient inscrites en gros sur une feuille de papier, qui étaient accrochées sur une corde à linge tendue sur la place. C’est le principe des porteurs de parole.

On pouvait ainsi voir, à la diversité des réponse accrochées que la réalité des plus pauvres est peu, ou mal médiatisé. La visibilité de la corde à linge permettait à chaque personne qui passait de s’interroger sur ces questions.

Après avoir recueilli la réponse des passant, nous leurs donnions la réponse exacte et les invitions à un débat et à une réflexion plus large sur la détresse que vivent les personnes en situation de pauvreté, ainsi que les aides apportées par les autorités publiques pour aider les plus démunis.

Cette action nous a permis de créer un débat public fort intéressant, aussi bien pour les passants que pour les membres qui ont participé. C’est peut-être la multiplication d’action de ce genre qui pourront petit à petit lutter contre des préjugés, qui entravent la lutte pour une plus grande justice sociale, et l’amélioration des conditions de vie des personnes le plus dans le besoin.

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