Université populaire Quart Monde Mars 2014 : « La famille »

Après avoir travaillé le thème de « La famille » avec leur groupe régional de préparation, les membres de l’Université populaire Quart Monde se sont retrouvés à Montréal pour continuer le dialogue entre eux et avec notre invité, Hélène Belley, professeur de sociologie à l’UQAM.

Nous avons échangé sur la communication dans la famille, ce dont nous avons hérité de notre famille et les liens que nous souhaitons conserver avec notre famille. Nous avons aussi pu entendre comment parfois la famille est un lieu épanouissant mais aussi comment parfois la souffrance et l’incompréhension sont grandes. Voici quelques extraits des réflexions des participants :

« Le principal pour moi, c’est que j’ai élevé mes enfants. Je suis fière d’eux même s’ils ne viennent pas me voir ou presque pas, mais au moins les trois travaillent . »

« Avec Marguerite, on a eu la chance d’avoir une discussion avec une jeune maman quand on a préparé dans les HLM. Elle nous a parlé de ses trois enfants qui sont placés, qu’elle voit qu’une fois par mois. (…) Cette souffrance, toute la colère qu’elle a vis ­à ­vis de la DPJ, c’est un éloignement qui est forcé. J’ai beaucoup de mal à m’imaginer vivre cela. Cela pose la question du droit d’être parent, du droit à vivre en famille, et comment on protège les enfants sans éclater les familles. »

« Quand j’étais jeune, j’allais aider les cultivateurs à faire les foins après mon école. (…) Les cultivateurs, c’était comme une famille pour moi. Ils me gardaient à manger, ils me donnaient toutes sortes de petites affaires.  »

Notre invitée nous a dit : « La famille va être le lieu premier du réconfort, parce qu’on dit que c’est des liens qui vont toujours être là. (…) La famille peut vouloir s’imposer, nous guider; parfois elle veut nous imposer de faire les choses différemment. Et dans ce temps-­là, quand ça devient impossible de concilier notre désir de liberté et la manière dont nos parents ou nos frères ou nos soeurs voient cela, parfois la rupture est inévitable. »